vendredi, mars 31, 2006

Propositions d'aide à la viticulture : quelle efficacité ?

31 mars 2006

Lu dans les Echos aujourd'hui, un bref article mentionnant les propositions du Ministre de l'Agriculture visant à assouplir des règles d'obtention des AOC pour permettre aux vins français de faire façe à la concurrence des vins du Nouveau-Monde et lutter efficacement sur les marchés export.
Egalement cité comme une mesure salutaire, l'autorisation par la réglementation européenne de l'usage des copeaux de chêne pour aromatiser les vins.

Si tout cela peut effectivement permettre aux viticulteurs en difficulté d'écouler plus facilement leur production, tant mieux. Mais là où le bât blesse c'est que tout cela tend à accréditer l'idée que la production française souffrirait parce qu'elle ne se battrait pas à armes égales avec ses concurrents étrangers : certes, il est indispensable de simplifier l'offre pour rendre les étiquettes plus lisibles, mais ce n'est certainement pas parce que certaines techniques de production n'ont pas été employées jusqu'ici que la viticulture française est handicapée. Une fois de plus, on évite de s'attaquer aux vraies raisons structurelles du problème (coûts de production élevés, absence de marques, contraintes liées à la communication autour de l'offre, etc...)
Il y a donc fort à craindre qu'il ne s'agisse que d'un coup d'épée dans l'eau et qu'une proportion croissante de vignerons déconnectés des exigences du marché ne s'enfonce encore un peu plus dans le marasme.

Lafite-Rothschild 2005

22 mars 2006
Dégustation en primeur
Pauillac 1er Grand Cru Classé Château Lafite-Rotschild 2005
Dans le célèbre chai circulaire de Lafite, l'échantillon du 2005 est présenté en exclusivité aux 30 étudiants du Master of Wine, le diplôme anglo-saxon le plus réputé dans le monde viticole.
L'assemblage se compose de 90% de cabernet-sauvignon, de 9% de merlot et de 1% de petit verdot.
La robe est violacée, très foncée. Le nez exprime immédiatement une grande finesse, une race extrême de par ses arômes très délicats de fruits mûrs à la perfection, soulignés par une irrésistible touche de bois noble finement grillée et minérale. L'attaque en bouche est tout en suavité, puis laisse la place au caractère droit et classique du cru, enrobée dans une matière mûre et ciselée. Sphériques et d'une idéale netteté, les tanins possèdent une incroyable finesse. La fraîcheur aromatique est remarquable, accentuée par la délicatesse de texture et la très grande intensité de saveurs. Ce vin évoque une gemme parfaitement taillée, et l'impression de symétrie absolue qui s'en dégage frappe par sa précision et son expressivité dans un vin aussi jeune. La finale est simplement époustouflante, enlevée, pure et minérale, d'une incroyable élégance. Très grande persistance, immense vin, un très grand classique est né. (******) 19,5/20
Souhaitons aux futurs heureux propriétaires de ce vin, qui devrait raisonnablement atteindre les 300+ € hors taxes lors de la campagne primeurs de mai-juin 2006, de profiter pleinement de ce chef d'oeuvre entre 2015 et 2065.

Le Lafite-Rotschild 1985 servi en magnum quelques heures plus tard dans la salle à manger du château exprimait parfaitement l'exceptionnelle finesse et élégance naturelle de ce cru arrivé à maturité, que je considère comme l'incarnation du génie bordelais.

vendredi, mars 24, 2006

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