samedi, mai 20, 2006

London Wine Fair


London Wine Fair

1500 exposants pendant 5 jours à Londres.



La fréquentation de ces salons est riche d'enseignements : on y prend la mesure de l'impressionnante diversité de l'industrie du vin.
C'est l'occasion de goûter des vins australiens, néo-zélandais, allemands, chiliens, espagnols, grecs...introuvables en France.

A vocation purement commerciale, cette foire regroupe tout les acteurs du marché anglo-saxon, agents, distributeurs, presse, organismes de promotion....E&J Gallo, le géant américain, y annonce en grande pompe sa transformation en Gallo Family, histoire sans doute de gagner de nouveaux consommateurs pour ses vins standardisés.

Pour résumer, disons que plus les stands sont gros, moins les vins sont intéressants. C'est assez impressionnant de ce rendre compte du volume considérable de vins industriels, sans âme, de produits de marque qui obéissent à une logique de volume et de distribution mondiale. A ce jeu international, la France est bien sûr à la traine....ou plutôt les vins français, car de grands groupes tels que Pernod-Ricard ou LVMH ont depuis longtemps compris qu'il est plus rentable et facile de produire des vins de marque en grand volume dans les pays de l'hémisphère sud, Australie, Nouvelle-Zélande, Argentine....
Une foule en costume-cravate s'affaire et discute packaging, segment de marché, politique de prix...le prix sans doute exorbitant de la location des stands interdit aux petits producteurs toute visibilité. Plusieurs débats et conférences sont organisées pour débattre des enjeux du secteur, comme les capsules à vis versus bouchons de liège, ou le marketing à destination des jeunes consommateurs.....

Je déguste 80 Rieslings allemands, puis des dizaines de vins australiens dont le packaging rivalise d'ingéniosité....les étiquettes sont inventives, colorées, souvent pleine d'humour. Encore une fois, les bouteilles françaises font pâle figure....

Savez-vous que les vins qui font figurer des animaux sur leurs étiquettes se vendent en moyenne deux fois plus que les autres? Plusieurs études viennent de démontrer qu'un "Kangaroo Creek", "Leaping Frog" ou autres "Flying Eagle" attirent irrésistiblement les consommateurs perdus devant les linéaires, et pas seulement dans le monde anglo-saxon....la figuration d'une gentille bestiole sur une étiquette conditionnerait une impulsion d'achat quasi régressive chez bon nombre de consommateurs....Qu'attendent les producteurs de Muscadet ou de Beaujolais pour s'y mettre ? Bon, il faudrait trouver des espèces régionales, qui n'auront pas l'exotisme du koala ou du condor des Andes, mais la charolaise, le Baudet du Poitou ou le cochon noir de Bigorre pourraient faire l'affaire.
Avis aux designers et agences marketing en mal d'imagination !
Prochain post, quelques exemples de ce qui s'est fait de mieux en imagerie animalière......

1 Commentaires:

At 4:56 PM, Blogger Rodo 11 said...

Bonjour Jean Emmanuel,
Que penses tu du coq?
Rodolphe ,un vigneron du Minervois
qui part à Londres à la découverte du marketing.
Adiciats

 

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